« En fait quand tu respires ça t’use, mais ça tu es obligé de respirer. Par contre quand tu ris tu respires encore plus, tu t’uses encore plus, et là tu peux peut-être faire quelque chose, puisque tu n’es pas obligé de rire.
Tu ris moins, tu respires moins, tu vis plus.
Tu ris plus, tu respires plus, tu vis mieux mais tu vis moins… fameux dilemme.
Vivre jusque trente ans super fort, jusque cent super mal, ou quatre-vingt à moitié : sur le strict plan comptable c’est jusque quatre-vingt à moitié que c’est le plus rentable. »
Half N’ half ?
Half N’ half comme une esquisse, un début. D’abord seul à explorer les méandres du seul. En sons, en mots, à demi-mots. En fanfare ou sur la pointe des pieds : sonder l’autour. Dans la forêt des questions : la tribu des Quiézites rythme et réchauffe.
« Il n’y a pas que les groupes qui doivent être nombreux. J’aimerais moi aussi parfois être nombreux. Je voudrais être une tribu ! Toute cette chaleur, cette chair, cette pression des corps, ces cuivres, ces chants. Je ne suis que moi. Si moi pouvait être plusieurs. Et même plusieurs, alors, voudrait être plus, tant j’ai peur d’attraper froid ! »
Et puis avec Catherine, pour le plaisir d’être à deux à bricoler des en cas, des pierres pour la soif, des aides mémoires, des bras zéros, du plaisir en paquet de 12. De fil en aiguille du chant, des casseroles, des commentaires, du pétillant.
Il n’y a pas que ceux qui ont des choses à dire qui doivent parler. Des choses à faire qui doivent faire. Il n’y a pas qu’aux gens pressés qu’il manque du temps. Nous avons besoin de place nous les silencieux, pour que le silence puisse se faire. Pour que notre silence puisse faire du bruit. Je n’ai rien à dire de particulier, mais j’ai quand même envie de parler. Dire que j’hésite. Souvent. Parler de mon vélo, de ses kms. Du temps qui est incertain, comme tout le reste. De tout et de rien.
Ni musique ni théâtre, ni comique ni triste, ni rien ni tout. Tous les « ni » s’enivrent sans thème ni cri, si ce n’est celui
ducorpsdelapenséedelavoixdesenviesdesrêvesdesangoissesduvide de tous les jours et cetera quoi.
Olivier Thomas
Avec le soutien de visit.brussels et de la Région de Bruxelles-Capitale