L’œil du cerf – au milieu de quoi, d’une forêt, d’un bosquet, d’un parc au cœur même de la ville, sur la pente raide des terrils, au détour du fleuve, à fleur de champ, quelque part dans le mystère touffu des lieux : un cube, un poste, une station. Sept Mulots aux aguets traquent le paysage, pistent le sensible. Il se pourrait que ces bestioles-là aient perdu le nord et le reste, le souvenir du vent sur la peau et le plaisir de l’herbe sous les pieds. Il se pourrait qu’il ne leur reste rien du corps à corps avec les arbres, le ciel et les rivières. Il se pourrait pourtant qu’un cerf traverse la plaine par temps de pluie, d’averse, d’orage. C’est ce que dit Mulot 1. Rien n’est moins sûr.
L’œil du cerf est une performance poétique et musicale dans laquelle les spectateurices sont invité.e.s à se mettre à l’écoute de ce qui bruisse, ce qui chante, ce qui rampe, ce qui plane : tout ce qui fait la voix, la texture et la langue des paysages de l’enfance.
Avec le soutien de visit.brussels et de la Région de Bruxelles-Capitale