Chili, trois femmes qui ne se connaissent pas doivent décider de l’avenir de la Villa Grimaldi, haut lieu de torture et d’extermination de la dictature de Pinochet. Nous ne savons pas qui elles sont ni pourquoi elles ont été choisies. Nous savons juste qu’elles ont deux options. Au final, rien ne s’est passé comme prévu. Elles doivent improviser de nouvelles solutions.

Que faire du passé, de notre mémoire ? À quoi cela sert-il de se souvenir ? Devons-nous garder nos lieux d’histoire ? Quelle est la place de l’art dans le présent ? Sarah Siré s’empare de Villa de l’auteur chilien Guillermo Calderon. Grâce à la force d’une parole réelle, ironique et grinçante, le monde du passé et celui du présent s’affrontent, se questionnent, se réconcilient. L’œuvre théâtrale devient ainsi lieu de mémoire, invitation à la réflexion sur notre « devoir de mémoire » et réponse au monde des incroyants de la violence du capitalisme sauvage. De la même façon, nous devenons les héritier·e·s, la génération d’après, incarnée par les trois femmes de Villa. Avec elles, nous comprendrons que les faits du passé sont indéniables, mais qu’il y a toujours une différence dans l’existence de ce passé dans le présent.

Mercredi 9/11, Après-spectacle : Concert de Felisa Cereceda et Ylva Berg

Le duo féminin, Felisa Cereceda (petite-fille de Violeta Parra) et Ylva Berg (chanteuse néerlandaise), chantent a cappella le répertoire de Violeta Parra, figure majeure du patrimoine artistique latino-américain, en s’accompagnant parfois de percussions typiques. Pour elles, engagement social et chant ne font qu’un. Référence culturelle et sociale en Amérique latine, militante, révolutionnaire et irrévérencieuse devant le pouvoir, Violetta Parra (1917-1967) s’est battue à travers ses chansons contre l’oppression de son peuple et la tyrannie. Ses multiples talents (compositrice, poète, chanteuse, guitariste, peintre, artisane), et tout particulièrement ses chansons engagées, ont contribué à changer le regard du monde sur le Chili. Les textes, d’une grande profondeur, abordent la solitude, la misère, l’espoir et la révolte d’un peuple : ils restent toujours d’actualité pour dénoncer les injustices et partager l’amour. Sa chanson la plus connue, « Gracias a la vida » (Merci à la vie) a été popularisée de par le monde par Joan Baez, Mercedes Sosa, Florent Pagny et bien d’autres.

Jeudi 10/11, 14h : représentation en journée, pour tout public + publics scolaires & associatifs.

Vendredi 11/11 : Après-spectacle : Rencontre Boomerang inclusive et participative

Nous invitons chacune et chacun de vous à venir sur scène après la représentation pour partager un moment de discussion collective sur les enjeux qui traversent la pièce : la place des femmes, la dictature, la relation que l’état entretient avec la torture, les mapuches, l’histoire du socialisme sous Allende, la prise de décision en politique, le lien qui relie représentation esthétique contemporaine et politique. Nous avons proposé à une série de personnes de participer à cette discussion afin qu’elles apportent leurs connaissances et leurs points de vue de façon à permettre à chacun et chacune de réagir et/ou de méditer sur les mots échangés en écho avec le spectacle.

Texte : Guillermo Calderon / Traduction : Vanessa Verstappen, Sarah Siré et Maria José Parga / Mise en scène : Sarah Siré / Avec : Sophie Jaskulski, Mathilde Lefèvre, Sarah Siré / Regards extérieurs : Maria José Parga et Nelly Framinet / Scénographie et costumes : Aline Breucker / Création lumières : Nelly Framinet / Assistanat à la mise en scène : Sélène Assaf / Réalisation vidéo : Laeticia Defendini et Jonathan Turkel / Production : Fabien Defendini / Diffusion : La Charge du Rhinocéros / Garde d’enfants : Fabien Defendini et Megan Marx. Une création de Pola asbl, en coproduction avec le Théâtre de la Vie. Réalisé avec l’aide de la Fédération Wallonie Bruxelles, Administration générale de la Culture, Direction du Théâtre
19:00
Portes
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